Patrice Murciano et son pop grunge
Léa
Léa, c’est ainsi qu’il nomme son atelier (Laboratoire d’Expériences Artistiques).
Déroutant cet atelier… à l’image de son propriétaire.
Ambiance : au fond, un immense mur blanc, des projecteurs allumés, un appareil photo prêt à mitrailler.
Sur les murs, des photos de muses se mêlent à des croquis en attente de réalisation.
Un peu partout dans la pièce, de nombreux tableaux sèchent, sur une table, des pots de peintures entamés témoignent d’une émulation récente, des matières en tout genre sont posées çà et là.
Patrice Murciano est né 1969 et s’installe très jeune à Montpellier. Dès l’âge de six ans, il commence à reproduire des personnages de bande dessinée et il continu ensuite à peindre ses premières muses (mannequins de magazine de mode). Il expose sa première toile à l’âge de 12 ans lors d’une exposition collective. Inspiré par les nues romantiques du photographe David Hamilton, il ne cessera alors de peindre ces nus voilés jusqu’à lui-même se lancer dans la photo à l’âge de 16 ans.
Patrice n’est intéressé que par la femme dans l’art. Cette femme « muse », il la reprend en peinture en 1996 avec un style qu’il nomme « Courbisme » en hommage aux courbes de la femme.
En 1998, il expose pour la première fois son nouveau style à New-York, dans la galerie « Reza Namasi » à Soho.
Dix ans plus tard, il a un coup de foudre artistique pour l’artiste peintre américain Jackson Pollock et sa technique de « Dripping » (coulure sur la toile sans la toucher).
Cela va lui permettre d’approcher différemment cette quête permanente de la beauté féminine, qu’il nomme « POP GRUNGE ».
www.facebook.com/Patrice-Murciano-100448973636/
Tout ce qu’il touche
devient Art
Je suis avant tout un « touche à tout » coté style, pendant ma carrière j’ai souvent expérimenté des techniques différentes allant de la peinture à l’huile, au fusain, à l’acrylique, au stylo bille, à l’aquarelle, à l’infographie… Toujours tourné vers mon sujet de prédilection qu’est le portrait et le nu féminin. Je pense que vous voulez essentiellement parler de mon style NEW POP, et bien c’est un peu un mélange de tout cela. Dans mes nombreuses expériences et approches, j’ai toujours essayé de donner à ces portraits un certain « caractère, une certaine originalité propre à ma sensibilité. Ce style est donc le fruit de plus de 35 ans de recherche, une construction déstructurée de par les taches et diverses coulures qui la constitue. Je trouve que cela donne une force supplémentaire au sujet en rehaussant le tout avec ces couleurs vives et ces coups de « gribouillisme ». Certains me comparent au nouvel Andy Warhol de par le coté POP, à chacun de juger…
Ne le réduisez pas au rôle d’artiste peintre, car ce serait bien mal le connaître : photos, infographie, sculpture, cinéma, stylisme, design sont autant de supports qui permettent à ce « chercheur en art » d’assouvir sa quête de sens. En recherche perpétuelle de nouvelles techniques et de nouveaux styles, il pense l’art en mouvement…
Profondément tourné vers l’Autre, vers les autres, il est avant tout inspiré par l’émotion des corps, des visages, des « gueules »… Cherchant à sonder l’âme humaine, c’est dans ces regards ou dans ces postures de muses, de portraits célèbres, qu’il assouvit sa quête.
C’est cette quête qui le conduit en 2013 à peindre Jean Paul Gaultier et à lui envoyer une toile inspirée d’une photographie de Michel Comte. L’enfant terrible de la mode a tellement apprécié qu’il a non seulement invité Patrice Murciano à son défilé le 3 juillet 2013 à Paris, mais a tenu à ce que ce tableau intègre l’exposition « La planète mode de Jean-Paul Gaultier: de la rue aux étoiles« , retraçant la carrière du styliste. Celle-ci sera bientôt à New-York puis à Londres.
Cette rencontre est un déclic, le tourbillon Murciano se déchaîne, il est temps pour l’artiste de rendre hommage à celles et ceux qui l’inspirent : c’est au tour du chanteur M, de Vanessa Paradis, de Sophie Marceau, de Lambert Wilson, de José Garcia de se faire refaire le portrait, à leur grande satisfaction. Le chercheur en Art parvient à sublimer les personnages, à dépasser leur image trop souvent lisse ou caricaturale, à faire exploser les couleurs comme autant d’énergie positive qu’il souhaiterait leur envoyer.
Et des ondes positives, il en a des tonnes à partager…